Dès l’enfance…

« Pour ma part, je souhaiterais qu’une place soit concédée à des plantes qui par leurs ombrages, leurs fleurs, leurs feuilles, leurs fruits ou leurs racines, ont apporté à mon humble enfance la beauté, la succulence, la nourriture, le remède ou le divertissement, mais dont aujourd’hui, on parle si peu ». Robert ROSE-ROSETTE Août 1986. Extrait de l’article « Vocation des floralies dans le patrimoine martiniquais » à l’occasion des Floralies internationales de 1987.

Robert ROSE-ROSETTE marquait là encore une fois, une approche patrimoniale à l’endroit de son pays, et non le fait si fréquent, de succomber à la fascination de nouveautés récemment venues d’ailleurs.

Bananier Famille des musaceae – Photo Marie-Nicole ROYAL

Papayer Carica papaya Caricaceaa – Photo Marie-Nicole ROYAL

Henri STEHLE

Les herbes « razié » peuvent avoir autant d’importance que les plus belles des roses. Et d’ailleurs le nom de ROSE-ROSETTE a été donné par Henri STEHLE à une modeste pipérécée qui figure sur le blason de la ville du Marin.

Henri STEHLE : Savant botaniste

Chaque plante a sa place

Robert ROSE-ROSETTE inscrivait les plantes dans le contexte de la Vie en général, contexte qu’il tentait de comprendre et de respecter. Les travaux à Tivoli dans les lieux de l’ancien Jardin d’essai, aux côté d’Henri STEHLE, ont grandement contribué à enrichir les connaissances de Robert.

Jardin d’essai de Tivoli – copyright Fondation Clément – collection Loïs Hayot

Un sens pour chaque plante

Tout particulièrement à la Pagerie, Robert et Simone ROSE-ROSETTE n’ont jamais cultivé de roses en souvenir de Joséphine, car cette fleur était le reflet de la part métropolitaine de l’Impératrice.
Ils préféraient porter leur attention sur des frangipaniers, des hibiscus, des galants de nuit, des yuccas, des calebassiers, des cacaoyers… plantes qui, ayant entouré l’enfance de Rose à la Pagerie, avaient en ce lieu, du sens.

Calebassier Crescentia cujete Bignognacés – Photo Marie-Nicole ROYAL

Cacoyer  Theobroma cacao Malvacés – Photo Marie-Nicole ROYAL

Apprentissage des plantes

Cet intérêt pour la nature s’est exprimé de plusieurs manières. Robert ROSE-ROSETTE a essayé sans cesse de nommer les « herbes razié » ou les « herbes quimbois » et divers « guéri tout » par leur tout petit nom et en même temps par leur nom « savant », celui en latin qui est international. En cela il maillait sans cesse le Local à l’Universel.

Il était curieux des divers usages des plantes, l’usage médicinal notamment, bien avant que la pharmacopée antillaise ne soit étudiée de façon systématique et scientifique.

Nous vous invitons à prendre connaissance de deux des très nombreuses conférences autour des plantes prononcées par R. ROSE-ROSETTE : « Les Trois-Ilets bénis » et « Médications populaires à la Martinique ». Dans ce dernier exposé, la partie consacrée à l’usage des plantes est de loin la plus conséquente  bien que le rhum, avec ou sans adjonction de plante, ne soit jamais bien loin !

>> Consulter les documents « Les Trois-Ilets bénis » PDF 182 Ko
>> Consulter le document « Médications populaires à la Martinique «  PDF 658 Ko

Pour les traitements externes le bain feuillage le dispute au bain tout court. Il y est question de soulager les céphalées, les douleurs abdominales … L’application des miraculeuses « trois feuilles » est évoquée. Quant aux traitements internes ils font appel au merveilleux thé pays ou au corossol notamment.

Corossol Annona muricata Annonaceae – Bain

Président fondateur de la SEPANMAR

Robert ROSE-ROSETTE connaissait d’emblée par sa formation de vétérinaire et par son connaissance du terrain, l’importance des grands équilibres environnementaux.

Il a donc vite compris que la Planète Terre était usée par les inconséquences des humains et a très tôt adhéré à une approche écologiste mesurée du développement.

Comme d’habitude, Robert ROSE-ROSETTE  ne reste pas uniquement en critique ou en théoricien . Il s’engage dans l’action.

Il est Président fondateur de la SEPANMAR (Société pour l’Etude, la Protection et l’Aménagement de la Nature à la Martinique) association fille de la SEPANRIT (« IT » pour Inter Tropical) aux côtés de Marcel BON SAINT COME.

Moqueur des savanes : Photo SEPANMAR – Colibri : Photo Jack PIERRE-LOUIS

Cette association est très active aujourd’hui. Elle est présidée – c’est le hasard – par un petit neveu de Robert, Stéphane JEREMIE, océanographe spécialiste des mamifères marins.
>> Consulter le document « Conférence à l’école normale »  
(PDF 895 Ko)

SEPANMAR : Société d’Etudes pour la Protection et l’Aménagement de la Nature à la Martinique crée notamment grâce au concours du Conseil Général en 1971. Cette société, en collaboration avec la SEPANRIT de Bordeaux a réalisé sur 10 ans des congrès à Bordeaux, Paris, Martinique et Guadeloupe, Réunion, Nouvelle-Calédonie. Membre fondateur et Président de la SEPANMAR