Les vestiges amérindiens

Les vestiges amérindiens et Joséphine à la Pagerie : dans un même élan fondamental ! « Sauver la Pagerie en 1944 au milieu de l’indifférence quasi générale de l’oubli, c’est alors faire partie d’une toute petite élite qui lutte depuis plus d’une décennie pour faire admettre que l’histoire de la Martinique est aussi inscrite dans les vieilles pierres qu’il faut apprendre à lire, comme ces débris de poteries amérindiennes qui commencent à attirer l’attention des initiés ».

Léo ELISABETH discours prononcé à la Société d’Histoire de la Martinique le 30 mars 1995

Exhumation d’une hache amérindienne

La curiosité de Robert ROSE-ROSETTE et la chance aussi, lui ont permis d‘exhumer une hache amérindienne près des ruines de la sucrerie de la Pagerie.

Cette découverte va dans le sens d’une occupation du site de la Pagerie par les Amérindiens, occupation évoquée par Liliane CHAULEAU dans son livre « la vie quotidienne aux Antilles Françaises au temps de Victor SCHOELCHER ».

Mais Robert ROSE-ROSETTE avait aussi très tôt pressenti la logique d’installation des implantations amérindiennes. Pour des raisons professionnelles il arpentait en permanence la Martinique ce qui lui a donné aussi accès à des lieux très divers. C’est ainsi qu’il s’est intéressé à des espaces du Nord Atlantique de l’île et qu’il est le co inventeur d’un site précolombien à Sainte-Marie.

Eugène REVERT, croquis de Robert ROSE-ROSETTE

Eugène REVERT

Eugène REVERT 1895-1957, géographe français, a été directeur de l’Enseignement à la Martinique.

Il a réalisé de nombreuses fouilles archéologiques et découvert des figurines qui ont été versées au Musée de l’Homme. Robert ROSE-ROSETTE a beaucoup travaillé avec Eugène REVERT dont il a dessiné la silhouette.

Michel LEIRIS ethnologue, écrivain, poète…français (1901-1990)

Michel LEIRIS

Robert ROSE-ROSETTE a aussi collaboré avec Michel LEIRIS au cours des tournées martiniquaises de ce dernier de Juillet à Novembre 1948.

(Contacts et Civilisation en Martinique et en Guadeloupe par Michel LEIRIS Unesco- Gallimard).

Couverture du bilan scientifique de la DRAC. >> Voir la couverture complète

Mario MATTIONI et François RODRIGUEZ-LOUBET

Plus tard, Robert ROSE-ROSETTE a été en relation suivie autour des questions d’archéologie précolombienne, avec Mario MATTIONI créateur du premier musée d’archéologie de la Martinique et François RODRIGUEZ LOUBET, tous deux directeurs successifs des services d’archéologie de la Martinique.

Page de couverture du bilan scientifique de la DRAC : Robert ROSE-ROSETTE désigne un ensemble de cupules précolombiennes à la Pointe La Prairie au François.

Le François, Pointe la Prairie : >> Voir le document
Site web de François RODRIGEZ-LOUBET

Château DUBUC

Robert ROSE-ROSETTE au Château DUBUC – Presqu’île de la Caravelle – Trinité

Site dit «Trou l’Or»

Aux Trois-Îlets sur ce qui avait été la propriété de la famille TASCHER DE LA PAGERIE, Robert ROSE-ROSETTE a exploré le site dit  «Trou l’Or».

Trou l’Or est un réservoir où sont collectées des eaux de ruissellement et ce réservoir ne s’assèche jamais. Ce site montre jusqu’où pouvait aller la connaissance du milieu et l’ingéniosité mise à tirer profit de la nature dans certaines circonstances.

Trois-Îlets, Trou l’Or : publication dans le bilan scientifique 1993 de la Direction Régionale des Affaires Culturelles de la Martinique Service Régional de l’Archéologie :   >> Voir l’article complet

Site de la Pagerie

Robert ROSE-ROSETTE a inlassablement exploré le site de la Pagerie, cherchant à décrypter précisément le fonctionnement de cette habitation. Il a lui-même mis à jour un petit canal entre le moulin et la sucrerie, canal dont le fond était constitué de tuiles renversées et qui servait très vraisemblablement à l’écoulement du jus de canne.

Il a procédé au déblaiement d’une partie des excavations où se logeaient les diverses chaudières.

Photo 1 : Sucrerie dans les années 1970. Carte postale Félix ROSE-ROSETTE
Photo 2 : Le Conseil général a poursuivi à partir de 1984, le travail commencé. Les ruines de la sucrerie sont aujourd’hui très régulièrement entretenues. Photo Jacques PIERRE-LOUIS