Illustration ci-dessus : Bassin de la Reine, où se baignait Joséphine enfant.

Une enfance très entourée

Jusqu’à 10 ans Yeyette/Rose vit dans un environnement humain varié.
Elle est entourée par l’affection de plusieurs femmes : sa mère, sa grand-mère maternelle et sa nourrice.

Ses compagnes de jeu et de découverte sont les jeunes esclaves Geneviève, Mariette et Brigitte.

Rose habite en fait dans une usine et donc à proximité d’ouvriers qui sont le plus souvent des esclaves.

Dans le même temps sa famille reçoit les personnes venant de la France métropolitaine qui ont parfois fréquenté la cour du Roi et font rêver la jeune fille.

De la Pagerie vers Malmaison

Avec Geneviève, Mariette et Brigitte, Rose parcourt le domaine de la Pagerie et particulièrement les berges sinueuses de la rivière dans laquelle il semble qu’elles se soient souvent baignées.

Plus tard Joséphine à la Malmaison, demandera à ses architectes de reconstituer des cours d’eau aux parcours ondoyants.

Rivière anglaise à Malmaison. Cette rivière créée par l’homme, était une demande de Joséphine

La vie rurale à la Pagerie contribuera à donner à Joséphine l’envie de retrouver dès que possible une existence – relativement- simple, loin des tumultes parisiens. C’est ainsi qu’elle affectionnera profondément le domaine de Malmaison, jusqu’à sa mort.

Dans un environnement parfois dangereux

Mais l’environnement à la Pagerie est parfois dangereux : la rivière en cru charrie les serpents venimeux, les terribles trigonocéphales, et au cours de l’enfance de Yeyette/Rose les cyclones sont fréquents et dévastateurs.

Le trigonocéphale ou Brotrops lancéolatus ou encore Fer de lance est un serpent de la famille des viperidae. Certains spécimen peuvent mesurer jusqu’à deux mètres. Ce serpent était commun en Martinique dans certaines régions boisées ou près des habitations en zone périurbaine. Le trigonocéphale se nourrit volontiers de rats présents autour des maisons.

Le venin de ce serpent est hémotoxique. L’envenimation non soignée peut être mortelle ou bien invalidante. Les piqûres par le trigonocéphale étaient relativement fréquentes jadis. Maintenant on n’en déplore plus que quelques cas par an.

Traversée de la baie en gommier

L’adolescence de Rose la mettra aussi en contact avec la mer dans des conditions parfois précaires. Elle se rend au couvent des Dames de la Providence où elle est scolarisée pendant quatre ans à Fort-Royal.

Pour aller de la Pagerie à Fort-Royal (aujourd’hui Fort-de-France), Rose traverse les six kilomètres de la Baie en gommier.

Gommier : embarcation légère creusée dans le tronc de l’arbre appelé « gommier » selon les techniques des Amérindiens. Ces embarcations sont étroites et peu stables.

Le couvent  des Dames de la Providence
et l’ancien Palais de Justice

Le couvent des Dames de la Providence où Rose a été scolarisée pendant quatre ans avec sa sœur Catherine Désirée se trouvait non loin de l’ancien Palais de Justice

Baie de Fort-Royal

Plus tard Rose traversera l’Atlantique sur des embarcations plus lourdes que les gommiers de son enfance, mais néanmoins bien vulnérables devant tempêtes ou boulets de canon.

Baie de Fort-Foyal

Dessin d’un bateau dénommé « flute » comme  l’Isle de France sur lequel embarquera Rose en 1779 avec son père et l’esclave Euphémie, afin d’épouser Alexandre DE BEAUHARNAIS.

Des animaux parfois étranges

Les animaux qui entourent Rose à la Pagerie sont parfois surprenants. Tel ce manicou… attendrissant ?
Le mot de manicou est un mot directement venu du vocabulaire des Amérindiens qui occupaient la Martinique avant la colonisation.

Manicou (Didelphis marsupialis) petit marsupial de mœurs plutôt nocturne qui paye aujourd’hui un lourd tribu au trafic routier.

Jasmin de Joséphine

Joséphine affectionnait cette plante.

Jasmin de Joséphine (Tecoma stans) – Bignoniaceae

Quelques précisions sur Rose future impératrice Joséphine imprégnée par son enfance Martiniquaise : Lire les informations (fichier PDF – 144 Ko)

Frangipanier

Ces jolies fleurs était déjà présentes du temps des amérindiens et poussaient communément à la Pagerie pendant l’enfance de Joséphine. Les frangipaniers sont encore aujourd’hui très prisés en Martinique.

Frangipanier (Plumeria rubra) – Apocinacée