De Yeyette à Joséphine

Nom de baptême : Marie Joseph Rose TASCHER DE LA PAGERIE
Le prénom usuel de  Joséphine est donc en réalité  « Rose » jusqu’à son premier mariage. A la Pagerie, son petit nom c’est « Yeyette ».

C’est Napoléon BONAPARTE qui décide d’appeler sa femme Joséphine. Et il semble que ce soit le dernier mot qu’il ait prononcé.

Les patronymes de Joséphine

Nom de naissance : TASCHER DE LA PAGERIE
Premier mariage : DE BEAUHARNAIS
Second mariage : BONAPARTE

Joséphine associait parfois ses différents patronymes 

C’est ainsi que certaines lettres peuvent être signées «LA PAGERIE BEAUHARNAIS ». On note là qu’elle abandonne les particules de chacun de ces deux noms, probablement parce que l’usage de ces particules n’était plus de mise sous la Révolution française.
Elle était parfois appelée avec dédain « la BEAUHARNAIS » par la famille de Napoléon qui lui menait la vie dure.

Juin 1763 à juillet 1788

23 juin 1763 : Naissance de Marie-Joseph Rose TASCHER DE LA PAGERIE à la Pagerie Trois-Ilets future Joséphine
25 Juillet 1763 : Baptême aux Trois-Ilets

13-14 août 1766 : Destruction de la maison natale par un cyclone et transfert de la famille à l’étage de l’usine à sucre
1773 : Scolarisation de Rose (future Joséphine) à Fort-de-France chez les dames de la Providence avec sa soeur Catherine Désirée

Octobre 1779 : Voyage Martinique France métropolitaine avec son père et Euphémie une mulâtresse esclave
13 Décembre 1779 : Mariage de Rose et d’Alexandre DE BEAUHARNAIS à l’église de Noisy le Grand

3 septembre 1781 : Naissance d’Eugène de BEAUHARNAIS futur aïeul de nombreux souverains européens
10 avril 1783 : Naissance d’Hortense DE BEAUHARNAIS future reine de Hollande et mère de Napoléon III

1783  : Sur ordre de son mari  qui porte sur elle des accusations très graves et reconnues par la suite comme étant fausses, Rose se retire au couvent de Panthemont. Période de grande insécurité financière. Elle demande une séparation à l’amiable d’avec son mari.

1785 : La séparation est prononcée entre les époux. Rose a la garde d’Hortense et Alexandre d’Eugène.
1786 : A la Martinique, reconstruction de la maison familiale sur l’emplacement de la maison natale
Juillet 1788 : Rose revient à la Martinique avec sa fille Hortense et sa servante Euphémie

Eugène DE BEAUHARNAIS – Hortense DE BEAUHARNAIS future reine de Hollande

Octobre 1790 à août 1794

Octobre 1790 : La Révolution française commence à gronder et se répercute aux Antilles. Rose retourne précipitamment en France métropolitaine avec Hortense et Euphémie afin notamment d’y retrouver son fils.

Juin juillet 1791 : Alexandre DE BEAUHARNAIS est très engagé dans la Révolution. Il préside le groupe des Jacobins puis l’Assemblée Constituante

11 mars 1794 : (21 ventôse an II) C’est le régime de la Terreur sous la férule de Robespierre. Alexandre DE BEAUHARNAIS devenu comme beaucoup de révolutionnaires de la première heure, suspect aux yeux du tribunal révolutionnaire, est arrêté et incarcéré aux Carmes.

21 avril 1794 : Rose est arrêtée et emprisonnée aux Carmes où elle côtoie son mari avec lequel elle a alors des rapports redevenus amicaux. Chaque jour des charrettes de prisonniers partent des Carmes pour la guillotine.

19 juillet 1794 : (5 thermidor an II) chute de Robespierre
23 juillet 1794 : (9 thermidor an II) Alexandre DE BEAUHARNAIS est guillotiné alors que Joséphine est aussi emprisonnée aux Carmes où s’étaient déroulés les massacres de prêtres en 1792.

6 août 1794 : (19 thermidor an II) Joséphine est libérée. Elle sort marquée à vie par cette période de la Terreur. Il est probable que sa stérilité vienne du traumatisme de cet épisode. Commence une vie financièrement très précaire et agitée à divers point de vue.

Façade du couvent des Carmes à Paris. Joséphine y fut emprisonnée pendant la Grande Terreur.

Octobre 1795 à mars 1796

5 octobre 1795 : (13 vendémiaire an III) Le général BONAPARTE commence à faire parler de lui en tuant dans l’œuf une insurrection royaliste.

« Attaque de la Convention nationale. Journée mémorable du 13 vendémaire. An 4e de la République française. » Eau-forte de Pierre Gabriel Berthault d’après Abraham Girardet (1795).

Cette bague aurait été donnée par le général Bonaparte à Joséphine, en 1796, année de leur mariage. L’anneau en or est émaillé de bleu et découpé pour former les lettres « JNB ». Sur le pourtour extérieur de l’anneau une inscription: « amour sincère ».

Plus tard ce bijou a sans doute été offert par Joséphine à sa fille Hortense. Transmis par cette dernière à son fils, le futur Napoléon III, il appartient ensuite à l’impératrice Eugénie, qui en fit don au docteur Hugenschmidt, son médecin personnel. C’est lui qui l’offrit au musée du Louvre en 1930. Le bijou est en dépôt au musée du château de Malmaison.

Bague probablement offerte en 1796  par le général Bonaparte à Joséphine
Photo : © Musée national du château de Malmaison

9 mars 1796 : Mariage de Napoléon BONAPARTE  et Rose dorénavant appelée Joséphine

1796 à juin 1814

Image 1 : Sacre de Napoléon et Joséphine – Image 2 :  Divorce de Napoléon et Joséphine

1796 : Joséphine va à la rencontre de Napoléon BONAPARTE pendant la première campagne d’Italie. Sa berline est canonnée près du lac de Garde
1798 : Retour de Joséphine à Paris
21 avril 1799 : Achat de Malmaison

1799-1804 : Ascension fulgurante de Napoléon BONAPARTE qui est souvent accompagné par Joséphine au cours de ses déplacements.
1er décembre 1804 : Mariage religieux de Napoléon et Joséphine

2 décembre 1804 : Sacre de Napoléon et Joséphine
15 décembre 1809 :  Divorce de Napoléon et Joséphine
14 mai 1814 : Joséphine prend froid alors qu’elle montre Saint-Leu au Tsar Alexandre 1er

29 mai Pentecôte : Joséphine meurt à Malmaison
2 juin : Enterrement et inhumation à l’église de Rueil Malmaison

Tombeau de Joséphine dans l’église de Rueil Malmaison