Jasmin de Joséphine

L’enfance de Rose/Joséphine passée à la Pagerie lui donnera plus tard le goût d’un Ailleurs luxuriant. A Malmaison, Joséphine aimait particulièrement un beau jasmin de la Martinique qu’elle avait elle-même planté.

Peinture Pierre Joseph PETIT – Vue du château de Malmaison entre 1801 et 1807

Lettre à sa mère

En 1802 elle écrivait à sa mère : « Envoyez-moi toutes les graines d’Amérique et tous les fruits : des patates, des bananes, des oranges, des mangots ou manguiers, enfin tout ce que vous pourrez en fruits et graines ».

Jeunes manguiers en Martinique
Bananes – Mangue – Patates

Passion des fleurs

Comme décrit dans le catalogue de l’exposition réalisée en 2014 au château de Malmaison, « JOSEPHINE La passion des fleurs et des oiseaux », Joséphine se consacrera à la botanique tropicale sous une serre chauffée dont elle fut l’initiatrice, en y créant un jardin de plantes tropicales, un parc animalier avec aras, gazelles, kangourous, cygnes noirs…

Elle y cultive la rose, le jasmin, l’hortensia. Le nom « hortensia » vient de la fille de Joséphine, la reine Hortense. Entre 1804 et 1814 environ 200 nouvelles plantes fleurissent dans les serres. Certaines plantes en hommage à son œuvre porteront son nom comme La Josephinia imperatricis ou la Lapageria roseinia , Lapageria Rosea.

La Grande Serre-Chaude : Auguste GARNERAY – Musée national du château de Malmaison

Un véritable laboratoire

Joséphine s’entoure de savants qui font des recherches sous son autorité. En cela elle a fait évoluer la botanique en Europe.

La Malmaison était devenue un véritable laboratoire pour Joséphine, mais aussi pour Napoléon qui y fit développer les recherches animales afin d’améliorer les troupeaux, notamment pour satisfaire les besoins de ses campagnes militaires. Les ananas étaient cultivés dans la serre chaude du château de Malmaison.

Ananas par le peintre REDOUTE.

Antoine CHAZAL (1793-1854) – Un yucca gloriosa dans le parc de Neuilly.
Huile sur toile  – 1845 musée du Louvre. Le yucca est une plante assez commune à la Martinique.

L’enfance de Joséphine passée à la Pagerie et son adolescence à Fort-Royal au couvent des Dames de la Providence, lui auront donné pour plus tard l’élégance pour aborder avec bienséance et bienveillance et ce quelque soit les circonstances, des gens de toutes conditions y compris les plus modestes.

Elle aura aussi acquis la capacité d’affronter successivement deux expériences hors du commun, la Grande Terreur sous la Révolution Française ainsi que le trône impérial.