Maire des Trois-Îlets

Robert ROSE-ROSETTE a été Maire de la commune des Trois-Îlets de 1953 à 1971. Dans les années 1960, la commune comptait autour de 3000 habitants pour plus de 7 000 en 2014. Sa surface est de 28 Km2.

Les Trois-Îlets font partie de l’arrondissement du Marin. C’est en même temps un canton. Du temps des mandatures de Robert ROSE-ROSETTE le Conseiller général était Marcel LUNG-FOU-AFAU habitant la Poterie.

Arnaud RENE-CORAIL Maire des Trois-Îlets en 2014

En 2014, le Chef de l’édilité était Arnaud RENE-CORAIL. Il a été élu depuis 1989 et est aussi Conseiller général, 2 ème vice Président du Conseil général. Il a été Président de la Communauté d’Agglomération de l’Espace Sud de 2000 à 2008.

Rendre moins pénible le quotidien de tous

Dans les années 1950, aux Trois-Îlets comme dans la plupart des communes de la Martinique, les usines à sucre fermant progressivement, l’emploi est rare.

De même l’accès à la propriété et à un logement pouvant résister aux cyclones est très difficile pour une part importante de la population rurale. L’accès aisé aux services publics est encore réservé à ceux qui sont proches du bourg.

Rendre moins pénible le quotidien de tous et notamment des plus humbles fut à l’évidence une constante d’engagement de Robert ROSE-ROSETTE en tant que Maire des Trois-Îlets, avec ses 18 collègues du Conseil municipal.

Respect des intérêts collectifs

En 1971, Robert ROSE-ROSETTE a consigné lui-même un résumé de certaines actions menées pendant trois mandatures.

Il l’a fait dans un cahier d’écolier. A l’époque, comme dans toute les  petites communes, pas de service de la communication, pas de directeur de cabinet, pas non plus d’informatique évidemment…

Juste un petit cahier et une pointe bic.

Le bilan de trois mandatures effectuées avec chaque fois 18 collègues élus, s’est articulé autour de la volonté des équipes de travailler au mieux être de chaque administré et ce, dans le strict respect des intérêts collectifs.

Il n’a pas manqué dans son bilan de citer les organismes qui ont été des partenaires et des co financeurs de la commune pour bon nombre d’actions.

L’eau d’abord !

La question de l’accès pour tous à l’eau potable était primordiale. Pour l’avoir vécu Robert ROSE-ROSETTE connaissait les douloureux efforts quotidiens pour que les foyers accèdent à l’eau dans le Sud. Et cette eau était le plus souvent insalubre !

L’accès à l’eau potable rejoignait des enjeux vitaux de santé publique. La fièvre typhoïde jusque dans les années 1950, tuait encore beaucoup de personnes à la Martinique.
L’arrivée de « l’eau du Sud » a soulagé considérablement le quotidien de milliers de personnes et a aussi sauvé des vies.

Les gens puisaient l’eau dans des mares ou des cours d’eau souvent insalubres.

Enseignement

La nécessité de permettre à tous les enfants de fréquenter des écoles modernes a guidé les pas des équipes municipales successives. A la fin des trois mandatures entre autres réalisations :

. une école de garçons restructurée
. pour les filles, construction d’un groupe scolaire de dix classes avec logement de fonction
. construction d’une école maternelle intercommunale (à Galochat)
. la maternelle du bourg, une référence au plan départemental.

Ecole primaire « Îlet Charles »

Modernisation des équipements

Un évènement marquera un tournant vers une accélération du développement des équipements et la modernisation de l’habitat : les ravages causés par le cyclone Edith le 26 septembre 1963.

Modernisation des équipements

.Création d’un centre de P.M.I. (Protection Maternelle et Infantile) et d’une M.J.C. (Maison des Jeunes et de la Culture).
.Agrandissement de l’église.
.Les Trois-Ilets ont une façade maritime importante. Des appontements ont été créés ou modernisés au bourg, à l’Anse à l’Ane, l’Anse Mitan.

.Le principe du développement d’un village de pêcheurs a vu le jour pour l’Anse à l’Ane sous la dernière mandature de Robert ROSE-ROSETTE. Il avait négocié l’achat du foncier afin de permettre une redistribution de parcelles au franc symbolique pour les pêcheurs.

Eglise en 2014

Le débarcadère du bourg des Trois-Îlets en 2014

Désenclavement des quartiers

Pour que les édifices publics soient accessibles il fallait aussi des routes. Dans les années 1950/1960 on accédait à l’Anse-Mitan et à la Pointe du Bout devenus depuis des espaces fortement urbanisés, par voie maritime ou par véhicules tout terrain uniquement : les fameuses Jeep ! Un seul hôtel dans la commune des Trois-Îlets, l’Auberge de l’Anse-Mitan.

Photo 1 : Jeep Willis  Photo 2 : 2014,  l’Auberge de l’Anse-Mitan

7 km aller et 7 km retour à pied

Les enfants du Morne la Plaine effectuaient à pied le trajet les séparant de l’école du bourg soit 7 km aller et 7 km retour !
En ces années là, le courrier était délivré par Mme Rachelle HAUSTANT. Chaque jour elle effectuait à pied le parcours suivant :
Bourg – La Pagerie- Concorde – La Plaine – Passe Montemps – Anse à l’Ane – Anse Mitan – Bourg, soit environ 17 km accidentés !

Rachelle HAUSTANT factrice aux Trois-Îlets

Amélioration des voies

Les équipes municipales entre 1953 et 1971 ont commencé à créer ou à améliorer les voies destinées à relier les quartiers au bourg et dans la mesure du possible, les quartiers entre eux, notamment La Ferme, La Beaufond, La Plaine…

L’accès au Morne Bigot, par le quartier la Pagerie, se fait aujourd’hui par une route très pentue mais en bon état. Le travail de viabilisation a été poursuivi depuis, notamment entre Morne Bigot et Passe Mon Temps.

Les moyens de transport scolaires et maritimes

Le ramassage scolaire a vu un début de mise en oeuvre.

Tourisme

Robert ROSE-ROSETTE a très tôt souhaité développer le tourisme. Le développement des navettes maritimes et des loisirs nautiques est lié en bonne partie à l’essor du tourisme.

2014- Vue du Morne Bigot à partir de l’appontement du bourg des Trois-Îlets

Equipements hôteliers

Des équipements hôteliers étaient indispensables. L’équipe municipale a accompagné l’émergence de l’hôtel Bakoua qui a été ouvert en 1964. Plage du Bakoua avant la construction de l’hôtel le Méridien devenu Kalenda, puis établissement désaffecté. C’est le début de l’urbanisation de la Pointe du Bout.

Plage du Bakoua avant la construction de l’hôtel le Méridien devenu Kalenda, puis établissement désaffecté.

2014 – Entrée de l’hôtel Bakoua

Mais Robert ROSE-ROSETTE pensait déjà dans les années 1960 que les petites structures étaient nécessaires aussi, propos qui n’était pas forcément dans l’air du temps.

Pour lui le tourisme était indissociable d’un artisanat de qualité et plus globalement de la culture. D’où la création d’un Centre de métiers d’art.

>> Lire l’article : RRR Bâtisseur > Tourisme et Patrimoine 

L’aide sociale

L’aide médicale et l’accompagnement des personnes âgées se sont mis en place progressivement. Au bourg une crèche a vu le jour.

Une « charte urbanistique » avant l’heure

L’utilisation traditionnelle des briques et tuiles de la Poterie devait absolument être aux yeux de Robert ROSE-ROSETTE conservée.

C’est pourquoi il a encouragé les toits en tuile et les maisons au moins partiellement en brique…Il a aussi un temps recouvert la place centrale du bourg par de la brique pilée. Belle idée certes, mais rapidement abandonnée car devenu le cauchemar de la ménagère en générant un nuage de poussière rouge !

Aujourd’hui cette volonté de conserver un patrimoine architectural de qualité notamment autour de l’usage des briques et tuiles en poterie, a été relayée par l’actuelle équipe municipale et se traduit par la persistance au centre bourg d’édifices couverts en tuile et de maisons en bois.

2014 – Charmante petite maison en bord de mer

2014- Hôpital des Trois-Îlets. Bâtiment administratif presqu’entièrement en briques rouge

Les grands projets des Trois-Îlets

Dans le document écrit de la main de Robert ROSE-ROSETTE on trouve consigné le fait que l’accompagnement par la ville des Trois-Îlets de plusieurs grands projets a été acté dès 1968 en Conseil municipal :

. Le golf,
. L’hôtel Méridien
. L’aménagement de la Vatable.

Ces projets ont tous vu le jour.

La forêt de la Vatable

En 2014, la Vatable est un bel espace de loisirs à l’avenir prometteur sous l’égide du Parc Naturel Régional de la Martinique.

Il est possible de dire qu’une part sigificative des grands axes de développement de la ville des Trois-Îlets a été lancée sous les mandatures de Robert ROSE-ROSETTE.

La ville des Trois-Îlets est passée du statut d’une bourgade rurale en déclin partiel, à une petite ville dont une bonne partie des emplois est liée au développement du tourisme et des loisirs nautiques.

Les Trois-Îlets bénis

Une conférence de RRR à propos de l’histoire des Trois-Îlets.
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